Le Baromètre Interfédéral est un outil de gouvernance. Il a d’abord été développé pour permettre aux différentes autorités belges d’avoir une vue d’ensemble de la situation et de la suivre au plus près. Mais c’est aussi un outil qui sert à mieux faire connaître la pauvreté. Le baromètre indique l’expansion dramatique de la pauvreté et dévoile, en profondeur, les différents visages qu’elle peut prendre. La pauvreté est mesurée à l’aide de différents indicateurs, qui sont eux-mêmes mis en relation. Généralement, un indicateur est un chiffre qui donne une image d’une situation. Etant donné que ces indicateurs font l’objet d’un suivi d’une année à l’autre, ils donnent également une image du succès rencontré par les efforts entrepris pour lutter contre la pauvreté.

    Mais que signifie être « pauvre » ? Notre définition de la pauvreté et de l’exclusion sociale est la suivante : « L’exclusion sociale fait référence à un processus par lequel les personnes n’arrivent pas (ou plus) à se trouver en lien avec la société. Une cassure étant apparue dans un ou dans plusieurs domaines, les standards de vie communément admis ne sont plus atteints. Les conséquences de ce processus sont généralement la pauvreté et une accumulation d’exclusions sociales qui, très souvent, se renforcent l’une l’autre (enseignement, travail, revenu, …). Ce fossé, les personnes qui souffrent de la pauvreté ne peuvent le combler par elles-mêmes ». Cela signifie que la pauvreté, c’est bien plus qu’être « à court d’argent ». La pauvreté signifie aussi problèmes de santé, logement mal chauffé ou même angoisse à l’idée d’entrer dans une bibliothèque parce que la personne souffrant de pauvreté se sent exclue. Nous constatons que la pauvreté se transmet très souvent de génération en génération. Le Baromètre de la Pauvreté montre, à plusieurs niveaux, les changements mesurables de la lutte contre la pauvreté : revenus, soins de santé, travail, logement et intégration.