51 997 : c’est le nombre moyen de jeunes qui ont bénéficié d’un revenu d’intégration (RI) en  2023. Soit plus d’un tiers des bénéficiaires du RI en Belgique. Parmi ces jeunes, la proportion d’étudiants a progressé pour atteindre 47,7 % : on comptait en moyenne 24 803 RI jeunes étudiants et 27 194 RI jeunes non étudiants. Cette tendance à la hausse, mise en lumière dans le dernier Focus du SPP Intégration sociale, ouvre la voie à une meilleure insertion des jeunes sur le marché du travail.

    Un accompagnement individualisé

    Les jeunes bénéficiaires du revenu d’intégration ont généralement des niveaux de qualification plus faibles, mais des initiatives telles que le « Projet Individualisé d'Intégration Sociale » (PIIS) contribuent à combler cette disparité en leur offrant des opportunités de formation et d'insertion professionnelle.

    En 2023, près de 8 jeunes disposant du RI su 10 ont bénéficié d'un PIIS selon les données du rapport.

    Comparativement aux non-étudiants, les étudiants aidés par le CPAS bénéficient de périodes d'aide plus longues et présentent de meilleures perspectives d'emploi à long terme, après la cessation de l'aide.

    Des disparités selon le profil sociodémographique

    Le Focus montre clairement des disparités selon le genre, l'âge, la nationalité, la situation familiale, ou encore le lieu de résidence. Par exemples :

    • la proportion de femmes parmi les jeunes RI étudiants est de 57,6 %.
    • la concentration des étudiants se trouve principalement dans la tranche d'âge la plus jeune (les bénéficiaires RI non-étudiants sont davantage représentés parmi les plus âgés).
    • Bruxelles se distingue avec une proportion de 50,5 % d’étudiants parmi les jeunes RI, contre 47,9 % en Wallonie et 43,4 % en Flandre.
    • 69,7 % des jeunes bénéficiaires étudiants cohabitent, un pourcentage bien plus élevé que les 33 % pour l'ensemble des bénéficiaires du revenu d'intégration.

    Des perspectives encourageantes

    L’analyse des parcours socioprofessionnels post-RI est prometteuse : cinq ans après la fin du revenu d'intégration, le taux d'emploi des jeunes étudiants atteint près de 47 %, tandis que pour les non-étudiants, il se situe à 36 %. Ces résultats mettent en évidence l'efficacité des mesures de soutien déployées par les CPAS. Ils soulignent également l’importance d'ajuster les politiques sociales afin de mieux répondre aux besoins spécifiques des jeunes bénéficiaires du RI.

    Pour en savoir plus :

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