Experte du vécu depuis mai 2016, Amélie est actuellement détachée à la clinique Saint-Jean, à Bruxelles.   « J’ai fait mes premiers pas à la clinique Saint-Jean avec Fatima Rzine. Elle est assistante sociale attachée au service des urgences et responsable de la cellule EMMAV. Cette cellule traite les questions en lien avec l’assurabilité des patients. Jusqu’ici, j’ai surtout travaillé sur des projets du service social, et donc plus en seconde ligne qu’en contact rapproché avec les patients. »
     

    Accessibilité
     

    « J’ai tout d’abord pu observer l’accessibilité de la clinique Saint-Jean. Mes constats ont été consignés dans un rapport à destination du nouveau coordinateur du département ‘Patients’. Son feedback a été positif. Il m’a notamment demandé mon avis sur certains aménagements visant à faciliter l’accès pour les patients, en collaboration avec l’architecte responsable. »
     

    « J’ai aussi amélioré et étoffé la base de données qu’utilisent les assistants sociaux, en proposant par exemple l’ajout d’un système de recherche basé sur des critères. Tout cela a pu se faire grâce à diverses rencontres avec des associations actives dans l’aide aux personnes en situation de pauvreté. Ma collègue Florence, experte du vécu elle aussi, m’a aidée dans ce projet. Trouver la bonne solution pour un patient en situation de pauvreté qui doit poursuivre un traitement en dehors des murs de la clinique est désormais plus simple. »
     

    Violences intrafamiliales
     

    « Je m’investis énormément dans le groupe de travail sur les violences intrafamiliales. De nombreux intervenants qui ne se connaissent pas nécessairement en font partie. Pour les hôpitaux et les services sociaux, recevoir une victime de violences intrafamiliales est délicat. Ils n’ont pas de cadre auquel se raccrocher, n’ont pas idée des solutions à envisager, etc. »
     

    « La recherche d’un logement d’urgence – qui soit si possible durable et adapté à la situation de la personne (avec ou sans enfants ou adolescents) - est un premier casse-tête. Et il y en a bien d’autres ! »
     

    « Nous établissons de nombreux contacts et le groupe avance bien. La conférence de début 2018 consacrée à ce sujet a relancé la réflexion. Des initiatives ont été prises, notamment par le cabinet de la secrétaire d’État à la Lutte contre la pauvreté, à l'Egalité des chances, aux Personnes handicapées, et à la Politique scientifique, chargée des Grandes villes, que j’ai d’ailleurs pu rencontrer. »
     

    Journée d’étude


    « J’ai par ailleurs relevé le défi de représenter les experts du vécu lors de la journée dédiée à la pair-aidance, qui s’est tenue le 31 mai 2018 au CPAS de Saint Gilles. J’y ai aussi animé une table ronde sur la complémentarité des savoirs. L’expérience fut un succès et ma motivation, comme mon carnet de contacts, ont bien gonflé ! »