Le Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale (SPF ETCS) et le Centre interfédéral pour l’égalité des chances Unia ont publié un nouveau rapport de monitoring socioéconomique couvrant la période 2008-2014. Ce rapport analyse l’évolution récente du marché de l’emploi ainsi que les conditions de travail des personnes selon leur origine.

    La principale nouveauté du rapport est qu’il distingue les différents types d’inactivité (dont le revenu d’intégration) selon l’origine et la nouvelle variable du ‘niveau d’éducation’. Outre le niveau de qualification, ce rapport intègre également de nouveaux facteurs d’analyse tels que le type de ménage, le secteur public, les jeunes en stage d’insertion professionnelle et les motifs de séjour.

    Quelques résultats

    Les grands écarts dans le pourcentage de bénéficiaires du revenu d’intégration selon le motif de séjour sautent particulièrement aux yeux. D’après les nouvelles inscriptions au registre de population en 2013, 59,4% des personnes ayant comme motif de séjour ‘asile et protections diverses’ perçoivent un revenu d’intégration. Les personnes relevant de la catégorie ‘régularisation’ et de la catégorie ‘regroupement familial, cohabitation et adoption’ sont respectivement 13,0% et 3,1% à recevoir le revenu d’intégration. Pour les motifs de séjour ‘travail’, ‘études’ et ‘autres’, le pourcentage est minime.  

    Si l’on se penche toutefois sur les personnes qui ont été inscrites au registre national en 2010, on observe une certaine dynamique dans les statuts socioéconomiques entre 2011 et 2014. Le pourcentage de bénéficiaires du revenu d’intégration ayant pour motif de séjour ‘asile et protections diverses’ passe ainsi de 55% à 34%. Pour la ‘régularisation’, le chiffre a baissé de moitié en 3 ans pour s’établir à 13%. Ce constat confirme qu’une part importante des personnes d’origine étrangère ne fait plus appel au CPAS après une période d’intégration, mais que la sortie du système d’assistance nécessite du temps et des efforts.

    NB: l’une des catégories d’étrangers séjournant légalement en Belgique ne fait pas partie de l’analyse, à savoir les demandeurs d’asile. Ils sont en effet inscrits au registre d’attente, et non au registre national.

     

    Bénéficiaires du revenu d’intégration âgés de 25 à 64 ans, classés selon l’origine et le niveau d’éducation (2014)

     

     

     



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