La semaine dernière, Noémie Wouters de notre service SCUBA (politique de lutte contre la pauvreté et cohésion urbaine) et Sofie Dumortier de notre service Relations Internationales étaient à Dublin pour une réunion avec les coordinateurs nationaux de la Garantie européenne pour l'enfance. 

    Qu'implique la Garantie européenne pour l'enfance ? En 2021, le Conseil de l'Union européenne* a adopté une recommandation visant à lutter contre l'exclusion sociale d'enfants en veillant à ce qu'ils aient accès à certains services essentiels bien définis. Ils comprennent notamment le libre accès à l'éducation et aux soins de santé et l'accès abordable à une alimentation et à un logement sains et de qualité. Chaque État membre s'est engagé à préparer un plan d'action national expliquant étape par étape comment il compte lutter contre la pauvreté infantile et atteindre ces objectifs à l'horizon 2030.

    (* À ne pas confondre avec le Conseil européen ou le Conseil de l'Europe)

    Le SPP Intégration sociale a été désigné « Coordinateur de la garantie pour l'enfance ». 
    Nous sommes donc devenus responsables de la coordination de la préparation, de la mise en œuvre et du suivi de la Garantie pour l'enfance. En mai 2022, la Belgique a présenté son plan d'action reprenant toutes les mesures politiques encadrées par la Garantie pour l'enfance des entités fédérées et du gouvernement fédéral.

    Pour la première fois, un État membre, en l'occurrence l'Irlande, a invité les autres Coordinateurs de la garantie pour l'enfance à échanger leurs connaissances et à apprendre les uns des autres. Au cours de la première journée, nous avons été plongés dans des observations intéressantes d'Eurofound (la Fondation européenne pour l'amélioration des conditions de vie et de travail), de l'OCDE (l'Organisation de Coopération et de Développement économiques) et des bonnes pratiques d'autres États membres. 
    Nous avons également eu l'occasion de regarder « The Quiet Girl », un film vivement recommandé aux cinéphiles qui donne une image réaliste de la pauvreté infantile dans la vie quotidienne.

    La deuxième journée a été consacrée à l'échange de connaissances : les États membres ont appris les uns des autres, mais aussi de la société civile irlandaise et des organisations de jeunesse. Nous avons appris entre autres de nos collègues néerlandais et autrichiens et de pédiatres irlandais qui nous ont apporté des visions importantes sur la pauvreté infantile dans la vie quotidienne. La réunion s'est terminée par la visite d'une école à Dublin, où un modèle d'intégration (modèle AIM) est appliqué pour intégrer au mieux les enfants porteurs d'un handicap dans la classe.

    Cette visite a démontré l'importance de relations solides avec d'autres pays de l'UE et d'échanges mutuels : ce n'est qu'en apprenant les uns des autres que nous devenons plus forts dans ce que nous réalisons.