Le CPAS de Forest, l'asbl Sortir du Bois et la commune de Mol ont été récompensés aujourd'hui pour le travail social qu'ils effectuent sur le terrain. Lors d'une cérémonie organisée à Bruxelles, ils ont reçu le Prix fédéral de lutte contre la pauvreté 2021. Karine Lalieux, la ministre de l'Intégration sociale et de la Lutte contre la pauvreté, a remis aux trois organisations un chèque de 10 000 euros.

    Chaque année, grâce au Prix fédéral de lutte contre la pauvreté, le gouvernement fédéral met en lumière un certain nombre de projets, d'organisations ou de personnes, qui méritent une reconnaissance particulière pour leurs efforts visant à mettre fin à la pauvreté. La thématique de cette année se consacrait au travail sur le terrain.

    9 candidats présélectionnés ont expliqué leur projet au moyen d'une vidéo de présentation de 30 secondes, parmi ceux-ci, 3 lauréats ont été choisis avec plus de 4.000 votes préférentiels.
    Ces lauréats sont :

    Lauréat pour la Wallonie : Sortir du Bois asbl

    Ce projet destiné aux sans-abri est né pendant le premier confinement. Dans le cadre de l'accompagnement bénévole, ils ont pu tisser des liens en dehors du champ institutionnel et développer des relations de confiance inconditionnelle avec différents sans-abri du quartier.

    La coopération avec différents acteurs du domaine associatif, culturel et institutionnel leur a permis de créer un réseau de solidarité visible. En conséquence directe, ils sont régulièrement contactés par des sans-abri de la région, par des services d'aide spécifiques, par des particuliers qui ont connaissance d'une situation particulière, etc. Leur groupe cible ne cesse de s'élargir.

    Lauréat pour Bruxelles : le CPAS de Forest

    Le groupe cible de ce projet est constitué d'habitants de la commune de Forest et de la Région de Bruxelles-Capitale qui peuvent souffrir du syndrome Diogène. Il s'agit généralement de personnes de plus de 60 ans, qui vivent seules ou isolées. Ce nombre est difficile à quantifier en termes absolus, car l'incidence du syndrome est probablement sous-estimée.

    À l'heure actuelle, il n'existe pas de services spécialisés ou de thérapies cohérentes qui garantissent la santé et la dignité des personnes souffrant du syndrome diogénique. Selon l'organisation, cela est dû à la complexité éthique, juridique, sociale et psychomédicale de la question et à la non-reconnaissance des différentes dimensions sur lesquelles le syndrome a un impact.

    Le manque d'outils et de protocoles d'intervention pour les professionnels, les proches et les décideurs politiques joue aussi sans doute un rôle.

    Lauréat en Flandre : la commune de Mol

    La commune de Mol a résolument choisi de faire appel à des travailleurs sociaux de proximité qui recherchent activement les parents vulnérables dans la commune. Leur personnel ne reste pas dans le bureau à attendre que quelqu'un vienne demander de l'aide. Au contraire, ils sont présents dans les 22 écoles de Mol et les 3 associations locales de lutte contre la pauvreté.

    Le non-paiement des factures scolaires est souvent un signe tardif de difficultés financières pour les familles. Avec leur approche, ils veulent réduire la pauvreté des enfants à la fois dans leur propre municipalité et indirectement dans d'autres municipalités. Ils visent donc à mieux informer tous les citoyens et à abaisser le seuil élevé d'accès à leur aide et à leurs services. En étant physiquement présents dans les écoles, ils touchent directement les parents, les habitants vulnérables, les enfants et les jeunes.

    Autres projets nommés

    En plus de nos 3 lauréats, 6 autres projets nommés méritent une attention particulière pour leur travail. Il s'agit du Microstart vzw, Conso’Aimable asbl, Betonne Jeugd vzw, le CPAS de La Louvière, Maks vzw et t’ANtWOORD vzw.

    Plus d’informations sur tous les projets : www.prix2021.be